Eglise de Bosc-Roger-sur-Buchy

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Bosc-Roger-sur-Buchy

Origine du nom: mentionné en 1175 sous le nom de Bosc-Rogeri (le Bois-de-Rotgarius), Roger étant un patronyme germanique.
Habitants: les Rogérois.

Église Notre-Dame, XIVe s., silex, pierre et brique

À l'intérieur de l'édifice (dans le chœur), apparaît une pierre sur des ferrures: il s'agit certainement d'un fragment de la colonne du calvaire abattu à la Révolution. La statue de saint Joseph est en plâtre et celle de la Vierge, du XIVe s., en pierre (cl. MH). La représentation de saint Christophe ainsi que le Christ de l'entrée de la nef proviennent de la chapelle de La Frénaye, aujourd'hui disparue. Outre les vitraux du XVIe s., l'église abrite également une dalle funéraire à l'effigie gravée de Gérard Le Mesnier décédé en 1600 à l'âge de 3 ans (cl. MH). Il s'agirait d'un Le Mesnier ou Lemercier des Hautes Loges, habitant à cette époque le manoir éponyme. À admirer, au-dessus de la porte d'entrée : un très beau triptyque. La fête de saint Christophe est de nouveau célébrée à Bosc-Roger-sur-Buchy, avec bénédiction des voitures.

Saint Christophe était chananéen d'origine et païen de religion. Il était soldat quand il se convertit au christianisme. Embrasé de l'amour de Jésus-Christ, il se mit au service de son nouveau maître pour prêcher sa doctrine ; il quitta son pays et alla surtout en Lycie. Beaucoup de miracles accompagnèrent sa prédication et il convertit un très grand nombre de païens. Il était d'une haute stature et possédait une force extraordinaire. Pendant la persécution de Dèce, il fut saisi et se laissa emprisonner, mais là encore, il opéra beaucoup de conversions. On lui fit endurer de cruels supplices et on lui trancha la tête (250). À cause de son nom: Christophe (= Porte-Christ), la légenda ajouta beaucoup de détails à l'histoire du saint martyr.

Le culte de saint Christophe se répandit très vite dans toute la chrétienté. On voit son nom inscrit dans la liste des quatorze saints qu'on invoquait contre toutes espèces de maladies et dans les calamités publiques, et qui étaient appelés saints auxiliateurs, soit que leur intercession auprès de Dieu fût en réalité plus efficace que celle des autres saints, soit qu'ils se fussent montrés plus accessibles aux demandes des fidèles. Au Moyen Âge, on se figurait qu'il suffisait de regarder son image pour être préservé, pendant tout le jour, des catastrophes les plus terribles. Aussi plaçait-on cette image à l'entrée des églises pour que ceux qui étaient pressés pussent au moins l'apercevoir en ouvrant la porte. Sa fête est le 25 juillet et on l'invoque surtout pour être protégé contre les accidents. Calvaire de 1629, en granit et pierre.