Ouen est né près de Soissons vers 610 sous le nom de Dadon. Ses études achevées, il œuvra à la cour du roi Childebert, puis de Dagobert où il se lia d'amitié avec Éloi. Il fonda ensuite une abbaye en Brie avant de devenir évêque de Rouen. Il choisit alors son nom: Ouen. Il fut évêque sous ce nom durant quarante ans. Il mourut le 26 août 683 en un lieu qui, depuis, est devenu Saint-Ouen, près de Paris. Saint Ouen n'est pas considéré comme un véritable guérisseur, même s'il est fort vénéré en divers endroits de Normandie. Néanmoins, une dévotion s'est conservée dans la Manche, à Lapenty (canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët). Une fontaine Saint-Ouen est encore visitée par des pèlerins individuels. Son eau est réputée soigner les maux d'yeux.

La chapelle conserve une fenêtre du XIIIe s. et quelques vestiges du XVIe s. Elle possède aussi un porche en brique. La plupart des porches sont postérieurs à l'édifice religieux qu'ils introduisent. Ce porche permettait aux non-baptisés ou aux excommuniés d'avoir accès à l'église sans en dépasser la limite sacrée. La décoration intérieure de la chapelle est composée d'un maître-autel ouvragé, d'une sablière du chœur, de blochets sculptés. Le pavement de l'édifice est constitué de dalles émaillées de 24 cm de côté et de dalles fleurdelisées. On trouve ici la "plate-tombe" de Geneviève de Vimont, épouse du fondateur de la chapelle, décédée en 1640 ou 1654. À noter également dans la chapelle latérale, de très belles statues de bois.

Chambranle en bois du portail : ce chambranle est en anse de panier surbaissé. Les fines sculptures qui l'ornent donnent un aperçu de la décoration intérieure de la chapelle. Cadran solaire en pierre, de 1635.