Eglise de Blainville Crevon

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Blainville-Crevon

Origines du nom: Blainville vient de Bleduinvilla, la maison de Beaudoin; et Crevon: du bas-latin caprio, poutre, Ici au sens de pont; ou bien nom celtique signifiant fontaine rapide ou quevron. Habitants: les Blainviliais.

Collégiale (1489-1492):

pierre, grès, silex et plomb Jean d'Estouteville, seigneur du lieu, fonde la collégiale par acte du 5 janvier 1489. Dédiée à La Trinité et à saint Michel, elle affiche un style gothique flamboyant totalement homogène, reconnaissable aux meneaux(t) en forme de flammes des fenêtres. L'édifice, orienté vers l'est, est destiné à un collège de chanoines qui prient pour le repos de l'âme de son donateur, de celle de son épouse et des rois qu'il a servis. Outre son titre de chevalier de l'ordre de Saint-Michel fondé par Louis XI en 1469, Jean d'Estouteville est conseiller de Charles VII, maître des arbalétriers sous Louis XI et lieutenant général entre la Somme et la Seine sous Charles VIII.

Chœur

À l'origine, le chœur était fermé par un jubé (*\ galerie le séparant de la nef. On y voit à gauche les statues de saint Jean-Baptiste et de saint Pierre. Ces statues sont en pierre du XVe siècle. Au fond sont représentés sainte Barbe et un saint apôtre en bois du XVIIe siècle. Le tableau illustrant La Cène à gauche est une copie ancienne d'un Poussin et à droite l'Ecce homo reflète nettement l'influence du peintre italien Le Caravage. Les stalles datent du XVe siècle et représentent divers personnages: moines, femmes, bourgeois en costume d'époque, ainsi que des scènes populaires.

Crucifixion, vitrail du XVe siècle

Ce vitrail est illustré d'une crucifixion avec une Vierge s'essuyant les yeux. La base de ce vitrail représente Françoise de La Rochefoucauld, épouse de Jean d'Estouteville, agenouillée. Le vitrail de gauche montre saint Jacques et saint Germain et celui de droite saint Jean et saint

Christophe. Les armoiries des donateurs sont représentées à gauche (Estouteville) et à droite (La Rochefoucauld).

Saint Michel, fin du XVe siècle, noyer (H. : 365 cm)

Très probablement commandée par Jean d'Estouteville, l'authenticité de cette statue est attestée par le collier de l'ordre de Saint-Michel et le soleret très large. Pesant 300 kg, elle devait être, à l'origine, au centre du jubé(i) (aujourd'hui disparu). Avant sa restauration, elle était installée au revers du portail mais sans ses ailes. La tête du dragon, modifiée au XIXe siècle, a retrouvé sa forme d'origine, suffisamment laide.

Clé de voûte

En partant de l'autel, les premières armoiries sont celles de Jean d'Estouteville, entourées du collier de l'ordre de Saint-Michel. Les secondes, en forme de losange, sont celles de Françoise de La Rochefoucauld.

Saint Adrien, fin du XVe siècle, pierre, chapelle de Saint-Michel

Le visage du saint pourrait être celui de Jean d'Estouteville.