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Eglise d'Ernemont-sur-Buchy

Origine du nom : du latin mons,précédé du nom de personne germanique Ernoldus.
Habitants : les Ernemontois.

Église Saint-Sauveur, 1700-1710, pierre et brique

Dans le chœur se trouve l'inscription funéraire du fondateur, Barthélémy de Saint-Ouen d'Ernemont, seigneur du lieu, décédé en 1710. On admirera particulièrement trois statues en bois peint (au-dessus de l'entrée), des XVIIe et XVIIIe siècles ; au-dessus du maître-autel, un retable du XVIIIe siècle ; et dans ce retable, une toile du XVIIe siècle.

Ancien couvent, 1698, pierre et brique

La congrégation des religieuses, appelées "Capotes" à cause de leur coiffure, est fondée en 1690 par le seigneur d'Ernemont et conseiller au parlement de Rouen, Barthélémy de Saint-Ouen. Ému par le peu d'instruction des habitants du bourg, il décide d'ouvrir une école. La double mission des sœurs d'Ernemont est alors l'enseignement des enfants et le service aux malades et vieillards. Outre la création du projet, le seigneur donne 600 livres de rente pour nourrir, loger et instruire cinq orphelines de la région.

Après le décès de Barthélémy de Saint-Ouen en 1710, la maison mère est transférée à Rouen. À partir de 1700 eurent lieu de nombreuses créations d'écoles tenues par les sœurs de cette congrégation, dans tout le diocèse de Rouen. On dénombre une centaine de ces établissements jusqu'en 1789, tous fondés et entretenus par de généreux donateurs. L'appellation des Sœurs d'Ernemont était "Maîtresses des écoles gratuites, charitables et hospitalières du Sacré-Cœur d'Ernemont". En 1789, la Révolution arrêta l'essor de la communauté, mais au début du XIXe siècle, elle redevint florissante.

Les sœurs d'Ernemont ne cessèrent d'enseigner à lire et à écrire qu'à la séparation de l'Église et de l'État, pour se consacrer aux soins des malades à domicile et au milieu hospitalier.

À Ernemont, l'établissement "école de filles-hospice" a existé jusqu'à la fin de l'année scolaire 1903-1904, date de fermeture de l'école.